Voici l'une des créations en cours, celle ci est un premier jet, il s'agit tout simplement de séparer deux espaces, non d'enclore, ni d'arrêter. C'est en acier, infidélité au bronze et au plâtre.
Un travail sur la légèreté , juste un signifiant pour ralentir une circulation intempestive entre deux espaces piétons.
Le travail d'un artiste est une continuité. Dans ce travail abstrait, j'ai utilisé les même dessins que dans les sculptures, les même lignes de lumière. La contrainte est un format. A l'intérieur, tout le jeu consiste à trouver le ligne d'équilibre entre la lumière, autrement dit "les vides" et le signifiant de la ligne de matière. La sculpture présente est sans doute composée de 95 % de vide et pourtant c'est cela qui lui donne sa vie, passionnant à faire.
Ce matin, je devais écrire un texte pour présenter une exposition future, cherchant ce qui faisait la continuité de "mon travail", jai repensé à "parcelles d'humanité et fragilité humaine". Et dans la suite des questions se posait la place de l'artiste dans nos sociétés, ce qu'elle ou il a à dire ou pas. Justement nous avons beaucoup à dire, et cela tombe bien de vouloir rester sensible à la fragilité humaine. La culture n'est ni un acte innocent ni une victimaisation. "Mon travail" est une responsabilté sociale et politique intense. dire que j'ai honte d'une société qui crée des délits d'immigration est peu de choses, mais je le dis et je l'espère à travers tout "mon travail" et mes actes à venir.
J'avais en 2002 écrit un texte théatral sur "le nomadisme involontaire", il sera très certainement retravaillé et lu en 2009, je vous en ferai part.
Pour en revenir à cette fragilité entre le monde et nous, il s'agit toujours de chercher ce qui dans une ligne de dessin donne vie: un instant après, elle disparait, un instant avant, la vie n'est pas reconnaissable.
La réalisation technique est de Luc Faugère, mon compagnon de vie et de travail.
D'autres aperçus sont sur le site: http://benedikte.faugere.free.fr/
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