jeudi 14 octobre 2010

Deux ou trois choses sur la lumière


Par où commencer?

C'est l'exacte fausse-bonne question que se pose le sculpt-spect-ateur qui approche le volume...

Il n'y a ni commencement ni fin sur une sculpture, par définition le volume se joue sur le déplacement... , celui de la main, celui du visiteur et celui de la lumière

"Jeu de la lumière sur les volumes",
petits mots clefs pour que je puisse vous dire un secret que j'ai beaucoup de mal à dire de vive voix à mes visiteurs et acheteurs de bronzes: vous venez chercher un tiers de sculpture et deux tiers de vide où la lumière peut jouer avec la matière.


Lumière est peut être un mot trompeur, je ne parle pas d'ampoules mais de "lumen", proportions de luminosité.

Les oeuvres en volume ont la capacité de recevoir et de renvoyer la luminosité.
Elles se modifient ainsi à chaque heure de jour et de nuit .
c'est peut être pour cela que se font encore des sculptures, à l'âge du virtuel.

Cette capacité est décuplée dans le bronze, une oeuvre en bronze est faite pour tout endroit vide , surtout pas pour être posée sur une étagère dans un coin sombre "à plat et en pénitence" . Cela donne le même sentiment qu'un violon, un luth ou un piano abandonné dans un grenier.

Quand aux bronzes, l'espace qui chanterait juste est celui où une grande proportion de luminosité est libre, l'espace où le visiteur pourra changer son angle de regard, l'espace où le temps nécessaire à chaque reconnaissance par ce changement fera oeuvre nouvelle à chaque minute .
Contrairement au premier degré de lecture que nous pouvons porter sur une oeuvre aussi résistante et solide que le bronze, c'est une métamorphose constante. Les sculptures en bronze résonnent avec la lumière, comme les couleurs en peinture.., comme un violon qui joue..



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